Nager malgré le handicap à Melle

 Les nageurs mellois ont participé à l'animation proposée par le club, certains pourraient s'essayer à la compétition

Le club de nation mellois vient d'organiser un après-midi autour de la natation adaptée, une section qu'il veut développer. « Ce type de natation fait partie du sport adapté, expliquent Sébastien Sarazin et Linda Bonneau, éducateurs au club. Ça s'adresse aux personnes avec déficience mentale. L'animation que l'on propose aujourd'hui est une façon de les emmener peu à peu vers la compétition ». La séance de natation adaptée se déroule chaque jeudi avec des résidents de l'Esat de Melle et du foyer de vie de Lezay, deux groupes d'une quinzaine au total.

Première difficulté, la différence de niveaux. « Tous ne savent pas nager, certains ont même une crainte de l'eau. On travaille donc sur l'aquaphobie. D'autres savent déjà nager et sont de bons sportifs, ce sont ceux-là à qui on veut proposer de la compétition ». Quel que soit le niveau ou la crainte, le travail reste ludique mais inclut l'apprentissage des quatre nages de base, papillon, dos, brasse et crawl. « Ils ont aussi un vrai boulot, nous devons tenir compte de leur fatigue. Il y a parfois de gros progrès en une seule séance et parfois non. Ça dépend aussi de leur envie. En cas de fatigue, ils préfèrent s'amuser que de travailler les nages. Ce n'est pas dramatique, c'est à nous de nous adapter, pas à eux ». 
Il faut beaucoup de patience et trouver un équilibre entre ceux qui ont envie d'aller vite, ceux-là il ne faut pas les freiner, et ceux qui ont plus de mal, ceux-là il ne faut pas les bloquer. « Le sport leur permet de s'intégrer, ils rencontrent des personnes du milieu ordinaire, ça change le regard ». En compétition, il n'y a rien qu'un nageur déficient ne puisse faire. « Nous en avons la preuve avec Anthony qui est venu aujourd'hui du club de Niort, il nage dans les compétitions de la fédération ». La natation adaptée pourrait aussi intéresser les élèves de la classe Ulis du lycée Desfontaines. « Les élèves ont un handicap reconnu et sont souvent en manque d'activité, explique Yolaine Marsault. La natation serait aussi sans doute un moyen de les intégrer et de leur proposer une activité en dehors de chez eux ».

Source: La NR

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